avr. 2011
"A Lollylop or a Bullet" T1 par Kazuki et Iqura
Adaptation graphique du roman de Kazuki Sakuraba, " A Lollylop or a Bullet " dépeint le monde de l’adolescence avec une froideur déconcertante.
©Kazuki Sakuraba - Iqura Sugimoto - Glenat
Dans un village traditionnel de la province japonaise, à la fin de l’été, Nagisa, jeune étudiante dépressive, attend patiemment que le temps passe et que le monde finisse, peut-être, par s’écrouler autour d’elle. C’est à ce moment-là que débarque une nouvelle élève, Mokuzu Umino, fille d’un chanteur à succès, laquelle n’aura de cesse de vouloir être amie avec Nagisa ; or, cette dernière l’ignore superbement, contrairement aux autres jeunes qui l’envie sans aucune retenue. Afin d’échapper à la dure réalité de la vie, Mokuzu se réfugie dans le mensonge et crie, à qui veut l’entendre, qu’elle est une sirène. Ces deux filles ont chacune un secret que nous ne connaissons pas encore et qui sera, vraisemblablement, dévoilé dans le second et dernier volume de cette série.
©Kazuki Sakuraba - Iqura Sugimoto - Glenat
©Kazuki Sakuraba - Iqura Sugimoto - Glenat
Si l’histoire reste assez énigmatique et lente, elle est plaisante et distille, avec parcimonie, les quelques éléments qui permettent de ne pas décrocher complètement.
Extrêmement agréable graphiquement, on retiendra surtout les expressions du visage que la mangaka, Iqura Sugimoto, arrive à faire passer à ses personnages. Les héroïnes sont belles et semblent bien innocentes. Elles ont un corps d’adolescente et doivent continuer de grandir, à la fois physiquement et mentalement. Leurs discours sombres contrastent avec l’insouciance qui devrait les caractériser, mais qui est représentatif des doutes liés au passage de l’adolescence vers l’âge adulte. L’histoire construite autour des pensées et des échanges de points de vue des deux héroïnes, Nagisa et Mokuzu, conduit invariablement à de longs dialogues et de nombreux passages narratifs. Du coup, les personnages secondaires sont quasiment inexistants.
©Kazuki Sakuraba - Iqura Sugimoto - Glenat
Cette histoire avance néanmoins rapidement, avec seulement deux tomes. La construction narrative est parfaitement maîtrisée et suit un cheminement linéaire bien précis, ce qui est, je vous l’accorde, bien paradoxal vu ma précédente réflexion. C’est indéniablement un jeu entre l’auteur et le lecteur, servant à renforcer ce sentiment de malaise en inondant le récit de questions n’appelant pas de réponse.
©Kazuki Sakuraba - Iqura Sugimoto - Glenat
©Kazuki Sakuraba - Iqura Sugimoto - Glenat
Le travail d’édition de ce manga est très soigné. La couverture, d’un fond blanc pur, contraste avec le dessin imprimé à l’aide d’encre argentée, le tout relevé de légères touches d’un bleu soutenu. Le même bleu qui est imprimé sur la tranche et qui rappelle, à chaque page, la froideur de ses protagonistes.
©Kazuki Sakuraba - Iqura Sugimoto - Glenat
" A Lollylop or a Bullet " est à la fois un excellent manga et une œuvre déconcertante qui ne pourra pas plaire à tout le monde. Certains lecteurs vont trouver cela génial, d’autres s’ennuieront rapidement.
Gwenaël JACQUET
" A Lollylop or a Bullet " T1 par Kazuki Sakuraba et Iqura Sugimoto Éditions Glénat (7,50&euro
Article paru à l’origine sur BDZoom.com
©Kazuki Sakuraba - Iqura Sugimoto - Glenat
Dans un village traditionnel de la province japonaise, à la fin de l’été, Nagisa, jeune étudiante dépressive, attend patiemment que le temps passe et que le monde finisse, peut-être, par s’écrouler autour d’elle. C’est à ce moment-là que débarque une nouvelle élève, Mokuzu Umino, fille d’un chanteur à succès, laquelle n’aura de cesse de vouloir être amie avec Nagisa ; or, cette dernière l’ignore superbement, contrairement aux autres jeunes qui l’envie sans aucune retenue. Afin d’échapper à la dure réalité de la vie, Mokuzu se réfugie dans le mensonge et crie, à qui veut l’entendre, qu’elle est une sirène. Ces deux filles ont chacune un secret que nous ne connaissons pas encore et qui sera, vraisemblablement, dévoilé dans le second et dernier volume de cette série.
©Kazuki Sakuraba - Iqura Sugimoto - Glenat
©Kazuki Sakuraba - Iqura Sugimoto - Glenat
Si l’histoire reste assez énigmatique et lente, elle est plaisante et distille, avec parcimonie, les quelques éléments qui permettent de ne pas décrocher complètement.
Extrêmement agréable graphiquement, on retiendra surtout les expressions du visage que la mangaka, Iqura Sugimoto, arrive à faire passer à ses personnages. Les héroïnes sont belles et semblent bien innocentes. Elles ont un corps d’adolescente et doivent continuer de grandir, à la fois physiquement et mentalement. Leurs discours sombres contrastent avec l’insouciance qui devrait les caractériser, mais qui est représentatif des doutes liés au passage de l’adolescence vers l’âge adulte. L’histoire construite autour des pensées et des échanges de points de vue des deux héroïnes, Nagisa et Mokuzu, conduit invariablement à de longs dialogues et de nombreux passages narratifs. Du coup, les personnages secondaires sont quasiment inexistants.
©Kazuki Sakuraba - Iqura Sugimoto - Glenat
Cette histoire avance néanmoins rapidement, avec seulement deux tomes. La construction narrative est parfaitement maîtrisée et suit un cheminement linéaire bien précis, ce qui est, je vous l’accorde, bien paradoxal vu ma précédente réflexion. C’est indéniablement un jeu entre l’auteur et le lecteur, servant à renforcer ce sentiment de malaise en inondant le récit de questions n’appelant pas de réponse.
©Kazuki Sakuraba - Iqura Sugimoto - Glenat
©Kazuki Sakuraba - Iqura Sugimoto - Glenat
Le travail d’édition de ce manga est très soigné. La couverture, d’un fond blanc pur, contraste avec le dessin imprimé à l’aide d’encre argentée, le tout relevé de légères touches d’un bleu soutenu. Le même bleu qui est imprimé sur la tranche et qui rappelle, à chaque page, la froideur de ses protagonistes.
©Kazuki Sakuraba - Iqura Sugimoto - Glenat
" A Lollylop or a Bullet " est à la fois un excellent manga et une œuvre déconcertante qui ne pourra pas plaire à tout le monde. Certains lecteurs vont trouver cela génial, d’autres s’ennuieront rapidement.
Gwenaël JACQUET
" A Lollylop or a Bullet " T1 par Kazuki Sakuraba et Iqura Sugimoto Éditions Glénat (7,50&euro
Article paru à l’origine sur BDZoom.com
"Que sa volonté soit faite" T1 & 2 par T. Wakaki
Nouveau manga plébiscité par Kana, " Que sa volonté soit faite " est déjà connue en France, car la chaîne NoLife à diffusé la série complète de l’adaptation en animé durant les vacances de fin d’année 2010. Il faut dire que le sujet est idéal pour une transposition sur le petit écran. Nous pouvons maintenant lire le manga original en version française.
Katsuragi Keima, le héros de ce manga ne se sépare jamais de sa PlayStation portable.© Tamiki Wakaki - Kana
Katsuragi Keima est un joueur, mais la seule chose qui le passionne, ce sont les jeux de drague. Particulièrement développés au Japon, ce type de jeux vidéo ne sont que très rarement sortis de l’archipel. Cela consiste à suivre une histoire ou il faudra user de stratagèmes pour que l’héroïne finisse par tomber amoureuse du personnage virtuel que le joueur incarne.
Image tirée de la présentation de la série animée de " Que sa volonté soit faite " (神のみぞ知るセカイ ?, Kami nomi zo Shiru Sekai - Un monde que seul dieu connaît). Comme on peut le constater, le graphisme reste très proche du manga. © Tamiki Wakaki - Kana
Véritable champion de la discipline, Keima se fait appeler " Dieu tombeur ". Un brin présomptueux et arrogant, aucune fille réelle ne l’intéresse, il a de nombreux aprioris bien tranchés, sur le sujet. Il aime analyser l’évolution des jeux vidéo et n’est jamais déçu par toutes ces conquêtes féminines intangibles alors que les humaines, elles, peuvent changer et vieillir.
Une âme en fuite possède cette jeune athlète innocente. © Tamiki Wakaki - Kana
Bien sûr, l’histoire ne se résume pas à ce personnage égocentrique, Elsea De lute Irma, jeune démone apparaît rapidement, car Keima a passé de manière non intentionnelle un pacte avec le diable. En répondant tout simplement à un courriel le mettant au défi de conquérir une nouvelle femme inconnue. Il pensait au début à une blague, un message de provocation indigne de son rang. Pourtant, en répondant positivement à cette sollicitation, il se retrouve embarqué dans une histoire rocambolesque ou il devra délivrer de l’emprise d’âmes en fuite d’innocentes jeunes filles bien réelles. S’il ne remplit pas ses missions, le collier qu’il porte lui tranchera la tête et celle d’Elsea, par la même occasion : leurs destins étant maintenant liés.
Bien évidemment, Keima usera des mêmes techniques que celle qu’il met en pratique dans ses jeux de drague. Et tout ça, pour finir par forcer ces jeûnes filles à l’embrasser et, ainsi, faire s’enfuir les âmes qui seront emprisonnées par la démone Elsea. Bien évidemment, une fois l’âme en déroute, la victime oubliera tout de cette histoire et de ce baiser.
Premier contact bien réel avec une fille. © Tamiki Wakaki - Kana
Tout cela est un peu tiré par les cheveux et complètement irrationnel. Accumulant les poncifs habituels du manga, ce titre reste néanmoins extrêmement agréable à lire pour un jeune public. Le personnage D’Elsea est bien évidemment gaffeur et maladroit. Ses nombreux pouvoirs vont quand même donner une touche de magie à ce titre. L’analyse que fait Keima des différentes situations en se basant sur sa connaissance des jeux de drague relève presque de l’enquête policière où le détective arrive à résoudre les énigmes les plus complexes. Les circonstances sont habilement amenées et chaque protagoniste à une attitude bien définie, ce qui facilite la compréhension de l’aventure. En tout cas, contrairement à d’autres mangas d’énigmes, celui-ci ne donnera pas mal à la tête, il est d’une simplicité enfantine et passée treize ans, le public risque de trouver le sujet simpliste.
Au niveau du dessin, Tamiki Wakaki s’en sort plutôt bien pour sa seconde série. Le trait tout en rondeur est extrêmement proche de ce qui peut se faire en animation.
La mise en page, particulièrement sobre, offre de nombreux gros plans expressifs. Il y a peu de décors, on sent que l’accent est principalement mis sur les personnages. Le seul point qui me chagrine est celui des couvertures. Celles-ci font penser à un monde rempli d’ésotérisme et je ne les ai pas trouvé engageantes au premier abord. La couverture alternative du premier tome, vendue en tant qu’édition collector, est bien plus représentative du contenu ; c’est logique, ce n’est que l’illustration couleur d’introduction du premier chapitre. Pages couleurs que l’on pourrait croire directement sorties de la version animée tellement le style est épuré.
Double page couleur d’introduction du premier chapitre au Japon. Image reprise en France pour la couverture collector, disponible seulement pour la première édition du manga. © Tamiki Wakaki - Kana
Ce genre de série où chaque nouvelle histoire est un défi différent à relever et où l’humour est omniprésent à l’avantage d’être inépuisable tant que le public suit et que l’auteur arrive à se renouveler sans lasser. Porté par une série TV, " Que sa volonté soit faite " reste une valeur sûre pour un public jeune, Kana ne s’est pas trompé en éditant ce titre.
© Tamiki Wakaki - Kana
Gwenaël JACQUET
" Que sa volonté soit faite " T1 & 2 par Tamiki Wakaki
Édition Kana (6.75 &euro
Article paru à l’origine sur BDZoom.com
Katsuragi Keima, le héros de ce manga ne se sépare jamais de sa PlayStation portable.© Tamiki Wakaki - Kana
Katsuragi Keima est un joueur, mais la seule chose qui le passionne, ce sont les jeux de drague. Particulièrement développés au Japon, ce type de jeux vidéo ne sont que très rarement sortis de l’archipel. Cela consiste à suivre une histoire ou il faudra user de stratagèmes pour que l’héroïne finisse par tomber amoureuse du personnage virtuel que le joueur incarne.
Image tirée de la présentation de la série animée de " Que sa volonté soit faite " (神のみぞ知るセカイ ?, Kami nomi zo Shiru Sekai - Un monde que seul dieu connaît). Comme on peut le constater, le graphisme reste très proche du manga. © Tamiki Wakaki - Kana
Véritable champion de la discipline, Keima se fait appeler " Dieu tombeur ". Un brin présomptueux et arrogant, aucune fille réelle ne l’intéresse, il a de nombreux aprioris bien tranchés, sur le sujet. Il aime analyser l’évolution des jeux vidéo et n’est jamais déçu par toutes ces conquêtes féminines intangibles alors que les humaines, elles, peuvent changer et vieillir.
Une âme en fuite possède cette jeune athlète innocente. © Tamiki Wakaki - Kana
Bien sûr, l’histoire ne se résume pas à ce personnage égocentrique, Elsea De lute Irma, jeune démone apparaît rapidement, car Keima a passé de manière non intentionnelle un pacte avec le diable. En répondant tout simplement à un courriel le mettant au défi de conquérir une nouvelle femme inconnue. Il pensait au début à une blague, un message de provocation indigne de son rang. Pourtant, en répondant positivement à cette sollicitation, il se retrouve embarqué dans une histoire rocambolesque ou il devra délivrer de l’emprise d’âmes en fuite d’innocentes jeunes filles bien réelles. S’il ne remplit pas ses missions, le collier qu’il porte lui tranchera la tête et celle d’Elsea, par la même occasion : leurs destins étant maintenant liés.
Bien évidemment, Keima usera des mêmes techniques que celle qu’il met en pratique dans ses jeux de drague. Et tout ça, pour finir par forcer ces jeûnes filles à l’embrasser et, ainsi, faire s’enfuir les âmes qui seront emprisonnées par la démone Elsea. Bien évidemment, une fois l’âme en déroute, la victime oubliera tout de cette histoire et de ce baiser.
Premier contact bien réel avec une fille. © Tamiki Wakaki - Kana
Tout cela est un peu tiré par les cheveux et complètement irrationnel. Accumulant les poncifs habituels du manga, ce titre reste néanmoins extrêmement agréable à lire pour un jeune public. Le personnage D’Elsea est bien évidemment gaffeur et maladroit. Ses nombreux pouvoirs vont quand même donner une touche de magie à ce titre. L’analyse que fait Keima des différentes situations en se basant sur sa connaissance des jeux de drague relève presque de l’enquête policière où le détective arrive à résoudre les énigmes les plus complexes. Les circonstances sont habilement amenées et chaque protagoniste à une attitude bien définie, ce qui facilite la compréhension de l’aventure. En tout cas, contrairement à d’autres mangas d’énigmes, celui-ci ne donnera pas mal à la tête, il est d’une simplicité enfantine et passée treize ans, le public risque de trouver le sujet simpliste.
Au niveau du dessin, Tamiki Wakaki s’en sort plutôt bien pour sa seconde série. Le trait tout en rondeur est extrêmement proche de ce qui peut se faire en animation.
La mise en page, particulièrement sobre, offre de nombreux gros plans expressifs. Il y a peu de décors, on sent que l’accent est principalement mis sur les personnages. Le seul point qui me chagrine est celui des couvertures. Celles-ci font penser à un monde rempli d’ésotérisme et je ne les ai pas trouvé engageantes au premier abord. La couverture alternative du premier tome, vendue en tant qu’édition collector, est bien plus représentative du contenu ; c’est logique, ce n’est que l’illustration couleur d’introduction du premier chapitre. Pages couleurs que l’on pourrait croire directement sorties de la version animée tellement le style est épuré.
Double page couleur d’introduction du premier chapitre au Japon. Image reprise en France pour la couverture collector, disponible seulement pour la première édition du manga. © Tamiki Wakaki - Kana
Ce genre de série où chaque nouvelle histoire est un défi différent à relever et où l’humour est omniprésent à l’avantage d’être inépuisable tant que le public suit et que l’auteur arrive à se renouveler sans lasser. Porté par une série TV, " Que sa volonté soit faite " reste une valeur sûre pour un public jeune, Kana ne s’est pas trompé en éditant ce titre.
© Tamiki Wakaki - Kana
Gwenaël JACQUET
" Que sa volonté soit faite " T1 & 2 par Tamiki Wakaki
Édition Kana (6.75 &euro
Article paru à l’origine sur BDZoom.com
"A Town where you live" T1 par Kouji Seo
Après la fin de " Suzuka " en dix-huit volumes, Pika édite maintenant le nouveau manga de Kouji Seo " A Town where you live ". Le titre choisi pour l’édition française est resté en anglais, car c’était l’accroche de la version japonaise qui porte le nom de " 君のいる町 " (" Kimi no iru machi "), ce qui signifie littéralement la même chose : " La Ville ou tu vis ".
Kouji Seo nous a habitués à dessiner de jolies écolières pleines de vie et " A Town where you live " ne déroge pas à ce principe. Le dessin est léger et extrêmement agréable à regarder. Mêmes s’il ressemble à ce qui se fait habituellement dans les histoires de type " romance ", la gestion de l’espace et la mise en page des cases, en plus d’une connaissance anatomique parfaite, fait qu’il est impossible de ne pas accrocher si l’on aime les dessins typés « manga ». Kouji Seo maîtrise parfaitement les expressions de ses acteurs et en joue en permanence. D’un simple regard, il est possible de comprendre les sentiments mis en avant. Les gros plans s’intercalent continuellement avec des plans larges pour souligner les tensions ou la joie des personnages. Cela rend la lecture fluide et facilement compréhensible, mais fait également peu avancer l’histoire qui semble s’éterniser. En effet, dans le scénario de " A Town where you live ", tout est dans le non-dit et le suspens n’en est pas vraiment un puisque, justement, le lecteur comprend beaucoup de choses grâce aux expressions des visages ; mais il n’a pas de confirmation de ce qu’il imagine. On se sent un peu frustré et on aimerait que cela avance de manière plus concrète.
Double page d’introduction du premier chapitre au Japon © Kouji Seo - Kodansha LTD - Pika édition
Mais, justement, qu’est ce que nous raconte ce manga ? Une romance, assez banale, entre deux jeunes écoliers : Yuzuki Eba vient d’emménager dans la famille de Haruto Kirishima et ils vont se retrouver, tous les deux, dans la même classe de ce petit village près d’Hiroshima. Yuzuki, venant de Tokyo, semble émerveillé par la simplicité de la vie dans cet endroit. Pourtant, elle est très différente de la plupart des gens et elle a le contact facile du fait de son caractère exubérant. Le lecteur se rend rapidement compte qu’elle est un peu nunuche, ce qui lui attirera quelques ennuis. Comme elle ne sait pas faire du vélo et que c’est le seul moyen pour se rendre à l’école, elle sera tributaire de Haruto qui, dés le départ, n’as pas vu d’un bon œil cette jeune fille s’incruster dans sa famille.
Le reste de l’histoire est bien évidemment rempli de quiproquos amoureux et c’est malheureusement tout. À aucun moment n’est développé le fait qu’Yuzuki vienne d’une mégalopole comme Tokyo et ne cherche pas plus que ça à découvrir son nouveau cadre de vie. La nature n’est pas mise en avant, et cela pourrait se passer n’importe où. On est loin d’œuvres comme " Petite foret " de Daisuké Igarashi où le lecteur vivait réellement un retour aux sources avec son héroïne Ichigo.
Le propos de " A Town where you live " n’est absolument pas le dépaysement, Kouji Seo se sert juste des souvenirs de sa ville natale pour mettre en place une histoire de triangle amoureux rempli de non-dits. Néanmoins, le lecteur comprend très rapidement la raison de la venu de Yuzuki, elle n’est la que pour conquérir le cœur d’Haruto qu’elle a rencontré lors de ses vacances en famille quand elle était très jeune. Lui ne s’en souvient pas. Si le lecteur comprend parfaitement les avances de la jeune fille, le fait qu’Haruto ait des vues sur sa camarade de classe, Nanami, rend la situation incongrue.
En toute logique, ce type de manga comporte son lot de fan service, mais l’auteur n’en abuse pas et, au final, cela permet de passer un agréable moment même si l’on espère que les choses avanceront plus rapidement dans le second volume.
À noter que Pika a très bien fait son travail d’éditeur puisque toutes les pages couleur de l’édition originale sont conservées. Quatre pages qui débutent le premier chapitre et quatre autres qui le clôturent.
© Kouji Seo - Kodansha LTD - Pika édition
Au final, " A Town where you live " et un bon manga, agréable à lire, mais qui aurait mérité une intrigue un peu plus poussée.
Gwenaël JACQUET
" A Town where you live " T1 par Kouji Seo
Édition Pika (6,95&euro
Article paru à l’origine sur BDZoom.com
Kouji Seo nous a habitués à dessiner de jolies écolières pleines de vie et " A Town where you live " ne déroge pas à ce principe. Le dessin est léger et extrêmement agréable à regarder. Mêmes s’il ressemble à ce qui se fait habituellement dans les histoires de type " romance ", la gestion de l’espace et la mise en page des cases, en plus d’une connaissance anatomique parfaite, fait qu’il est impossible de ne pas accrocher si l’on aime les dessins typés « manga ». Kouji Seo maîtrise parfaitement les expressions de ses acteurs et en joue en permanence. D’un simple regard, il est possible de comprendre les sentiments mis en avant. Les gros plans s’intercalent continuellement avec des plans larges pour souligner les tensions ou la joie des personnages. Cela rend la lecture fluide et facilement compréhensible, mais fait également peu avancer l’histoire qui semble s’éterniser. En effet, dans le scénario de " A Town where you live ", tout est dans le non-dit et le suspens n’en est pas vraiment un puisque, justement, le lecteur comprend beaucoup de choses grâce aux expressions des visages ; mais il n’a pas de confirmation de ce qu’il imagine. On se sent un peu frustré et on aimerait que cela avance de manière plus concrète.
Double page d’introduction du premier chapitre au Japon © Kouji Seo - Kodansha LTD - Pika édition
Mais, justement, qu’est ce que nous raconte ce manga ? Une romance, assez banale, entre deux jeunes écoliers : Yuzuki Eba vient d’emménager dans la famille de Haruto Kirishima et ils vont se retrouver, tous les deux, dans la même classe de ce petit village près d’Hiroshima. Yuzuki, venant de Tokyo, semble émerveillé par la simplicité de la vie dans cet endroit. Pourtant, elle est très différente de la plupart des gens et elle a le contact facile du fait de son caractère exubérant. Le lecteur se rend rapidement compte qu’elle est un peu nunuche, ce qui lui attirera quelques ennuis. Comme elle ne sait pas faire du vélo et que c’est le seul moyen pour se rendre à l’école, elle sera tributaire de Haruto qui, dés le départ, n’as pas vu d’un bon œil cette jeune fille s’incruster dans sa famille.
Le reste de l’histoire est bien évidemment rempli de quiproquos amoureux et c’est malheureusement tout. À aucun moment n’est développé le fait qu’Yuzuki vienne d’une mégalopole comme Tokyo et ne cherche pas plus que ça à découvrir son nouveau cadre de vie. La nature n’est pas mise en avant, et cela pourrait se passer n’importe où. On est loin d’œuvres comme " Petite foret " de Daisuké Igarashi où le lecteur vivait réellement un retour aux sources avec son héroïne Ichigo.
Le propos de " A Town where you live " n’est absolument pas le dépaysement, Kouji Seo se sert juste des souvenirs de sa ville natale pour mettre en place une histoire de triangle amoureux rempli de non-dits. Néanmoins, le lecteur comprend très rapidement la raison de la venu de Yuzuki, elle n’est la que pour conquérir le cœur d’Haruto qu’elle a rencontré lors de ses vacances en famille quand elle était très jeune. Lui ne s’en souvient pas. Si le lecteur comprend parfaitement les avances de la jeune fille, le fait qu’Haruto ait des vues sur sa camarade de classe, Nanami, rend la situation incongrue.
En toute logique, ce type de manga comporte son lot de fan service, mais l’auteur n’en abuse pas et, au final, cela permet de passer un agréable moment même si l’on espère que les choses avanceront plus rapidement dans le second volume.
À noter que Pika a très bien fait son travail d’éditeur puisque toutes les pages couleur de l’édition originale sont conservées. Quatre pages qui débutent le premier chapitre et quatre autres qui le clôturent.
© Kouji Seo - Kodansha LTD - Pika édition
Au final, " A Town where you live " et un bon manga, agréable à lire, mais qui aurait mérité une intrigue un peu plus poussée.
Gwenaël JACQUET
" A Town where you live " T1 par Kouji Seo
Édition Pika (6,95&euro
Article paru à l’origine sur BDZoom.com