juil. 2011
"Divine Nanami" T1 & 2 par Julietta Suzuki
La nouvelle série de Delcourt " Divine Nanami"(1) est principalement destinée aux toutes jeunes filles. Mélange de surnaturel, de culture et de romance, elle a su trouver son public au Japon dans le magazine de prépublication Hana to Yume(2). Est-ce qu’il en sera de même en France ?
KAMISAMA HAJIMEMASHITA © 2008 by Julietta Suzuki / HAKUSENSHA Inc., Tokyo
L’histoire de ce manga est légèrement tirée par les cheveux et peu crédible. Mais là n’est pas vraiment la question, il fallait une base permettant une certaine excentricité sans tomber dans le manga humoristique. Nanami est une jeune fille au destin bien compliqué. Son père, criblé de dettes et joueur invétéré, ne trouve rien de mieux que de s’enfuir du domicile en l’abandonnant. Rapidement expulsée, elle trouvera sur son chemin, Mikagé, un jeune homme extrêmement sensible et largement paumé. Tenant des propos plus qu’étranges et légèrement incohérents, tout en s’apitoyant sur son triste sort, il offrira un bien étrange cadeau à Nanami : sa demeure. Or, c’est un présent empoisonné : loin d’être une maison traditionnelle puisqu’il s’agit d’un temple délabré. Ce qu’elle ne sait pas, c’est qu’en acceptant cette offrande, elle accepte également de devenir la nouvelle déesse des lieux.
KAMISAMA HAJIMEMASHITA © 2008 by Julietta Suzuki / HAKUSENSHA Inc., Tokyo
S’en suivent quiproquos et autres situations cocasses ou étranges. On est loin de l’humour débridé de Rumiko Takahashi sur " Lamu " ou " Ranma 1/2 " mais il ne faut pas perdre de vue que cette série s’adresse à l’origine à un public bien ciblé : les jeunes filles. Julietta Suzuki reste dans le même registre que ses précédentes œuvres (non publiées en France). Cette jeune mangaka dessine depuis son enfance, mais c’est en 2004 qu’elle publie sa première histoire courte " Ura Antique " (" Retour vers l’antiquité ") remarquée suite à sa participation au " 44e Big Challenge pour jeunes talents " qu’elle remporte bien évidemment. Seconde consécration avec " Asa ga kuru " (" Le Matin arrive ") autre histoire courte lui permettant de gagner le 338e concours " Mangaka Course " du magazine Hana to Yume. C’est donc dans cette revue prestigieuse qu’elle publie une nouvelle histoire courte, " Hoshi ni naru hi " (" Le Jour où j’ai eu besoin des étoiles "). Elle enchaîne ensuite plusieurs mangas uniques avant de se lancer dans une longue série " Akuma to Dolce " (" Dolce et le démon "), en 2005. Cette même année, elle remporte le grand prix Athéna avec " Karakuri Odette " qui est donc sa troisième consécration en moins de deux ans.
KAMISAMA HAJIMEMASHITA © 2008 by Julietta Suzuki / HAKUSENSHA Inc., Tokyo
Comme vous vous en doutez, Julietta Suzuki est un pseudonyme. Le prénom Julietta vient du personnage Julietta Sakamoto dans le manga pour adulte " Air Master ". Très éloigné des Shôjos qu’elle dessine, ce manga parle d’une ex-gymnaste qui se met à pratiquer le combat de rue. Julietta Suzuki dessine donc des bandes dessinées car elle aime également en lire. Contre toute attente, son auteur favori est Junji Itō, célèbre mangaka porté sur les récits macabres dont certaines œuvres ont été traduites en France (3).
" Divine Nanami " comporte, pour le moment, neuf volumes au Japon. Et le succès étant au rendez-vous, la série commencée en 2008 devrait encore continuer un petit moment. Très léger dans ses propos et sa contraction, ce n’est pas un manga compliqué à lire. De quoi passer un bon moment de fraîcheur et de réflexion en en apprenant un peu plus sur les croyances japonaises. Dans cette édition française, un lexique a été judicieusement placé en fin de volume afin de se documenter facilement sur ces coutumes qui parfois nous semblent bien étranges. Par contre, on aimerait bien comprendre pourquoi Mikagé a décidé de s’enfuir. Pour le moment, aucune réponse réelle à cette question. Cela ne semble pas préoccuper l’auteure. Quand je vous disais que l’histoire était tirée par les cheveux !
Gwenaël JACQUET
" Divine Nanami " T1 & 2 par Julietta Suzuki
Édition Delcourt (6,95&euro
(1) " Divine Nanamie ", " Kami-sama Hajimemashita " en version originale se traduirait par " Heureux de vous rencontrer Dieux "
(2) Hana to Yume (Fleurs et rêves) est un magazine de prépublication édité par Hakusensha, depuis 1974. Destiné aux très jeunes filles, il a notamment publié des séries célèbres comme : " Glass no Kamen "(" Laura ou la passion du théâtre "), " Fruits Basket ", " Special A ", " Fight Girl " … Cette revue sort deux fois par mois, le 5 et le 20. Elle comporte de nombreux suppléments et gadgets.
(3) Junji Itō est notamment publié chez Tonkam : " Gyo ", " Hallucinations ", " La Femme limace ", " La Fille perverse ", " La Maison de poupées ", " La Ville sans rue ", " Le Journal de Soïchi ", " Le Journal maudit de Soïchi ", " Le Mystère de la chair ", " Le Voleur de visages ", " Les Fruits sanglants ", " Rémina ", " Spirale ", " Tomié "...
Article paru à l’origine sur BDZoom.com
KAMISAMA HAJIMEMASHITA © 2008 by Julietta Suzuki / HAKUSENSHA Inc., Tokyo
L’histoire de ce manga est légèrement tirée par les cheveux et peu crédible. Mais là n’est pas vraiment la question, il fallait une base permettant une certaine excentricité sans tomber dans le manga humoristique. Nanami est une jeune fille au destin bien compliqué. Son père, criblé de dettes et joueur invétéré, ne trouve rien de mieux que de s’enfuir du domicile en l’abandonnant. Rapidement expulsée, elle trouvera sur son chemin, Mikagé, un jeune homme extrêmement sensible et largement paumé. Tenant des propos plus qu’étranges et légèrement incohérents, tout en s’apitoyant sur son triste sort, il offrira un bien étrange cadeau à Nanami : sa demeure. Or, c’est un présent empoisonné : loin d’être une maison traditionnelle puisqu’il s’agit d’un temple délabré. Ce qu’elle ne sait pas, c’est qu’en acceptant cette offrande, elle accepte également de devenir la nouvelle déesse des lieux.
KAMISAMA HAJIMEMASHITA © 2008 by Julietta Suzuki / HAKUSENSHA Inc., Tokyo
S’en suivent quiproquos et autres situations cocasses ou étranges. On est loin de l’humour débridé de Rumiko Takahashi sur " Lamu " ou " Ranma 1/2 " mais il ne faut pas perdre de vue que cette série s’adresse à l’origine à un public bien ciblé : les jeunes filles. Julietta Suzuki reste dans le même registre que ses précédentes œuvres (non publiées en France). Cette jeune mangaka dessine depuis son enfance, mais c’est en 2004 qu’elle publie sa première histoire courte " Ura Antique " (" Retour vers l’antiquité ") remarquée suite à sa participation au " 44e Big Challenge pour jeunes talents " qu’elle remporte bien évidemment. Seconde consécration avec " Asa ga kuru " (" Le Matin arrive ") autre histoire courte lui permettant de gagner le 338e concours " Mangaka Course " du magazine Hana to Yume. C’est donc dans cette revue prestigieuse qu’elle publie une nouvelle histoire courte, " Hoshi ni naru hi " (" Le Jour où j’ai eu besoin des étoiles "). Elle enchaîne ensuite plusieurs mangas uniques avant de se lancer dans une longue série " Akuma to Dolce " (" Dolce et le démon "), en 2005. Cette même année, elle remporte le grand prix Athéna avec " Karakuri Odette " qui est donc sa troisième consécration en moins de deux ans.
KAMISAMA HAJIMEMASHITA © 2008 by Julietta Suzuki / HAKUSENSHA Inc., Tokyo
Comme vous vous en doutez, Julietta Suzuki est un pseudonyme. Le prénom Julietta vient du personnage Julietta Sakamoto dans le manga pour adulte " Air Master ". Très éloigné des Shôjos qu’elle dessine, ce manga parle d’une ex-gymnaste qui se met à pratiquer le combat de rue. Julietta Suzuki dessine donc des bandes dessinées car elle aime également en lire. Contre toute attente, son auteur favori est Junji Itō, célèbre mangaka porté sur les récits macabres dont certaines œuvres ont été traduites en France (3).
" Divine Nanami " comporte, pour le moment, neuf volumes au Japon. Et le succès étant au rendez-vous, la série commencée en 2008 devrait encore continuer un petit moment. Très léger dans ses propos et sa contraction, ce n’est pas un manga compliqué à lire. De quoi passer un bon moment de fraîcheur et de réflexion en en apprenant un peu plus sur les croyances japonaises. Dans cette édition française, un lexique a été judicieusement placé en fin de volume afin de se documenter facilement sur ces coutumes qui parfois nous semblent bien étranges. Par contre, on aimerait bien comprendre pourquoi Mikagé a décidé de s’enfuir. Pour le moment, aucune réponse réelle à cette question. Cela ne semble pas préoccuper l’auteure. Quand je vous disais que l’histoire était tirée par les cheveux !
Gwenaël JACQUET
" Divine Nanami " T1 & 2 par Julietta Suzuki
Édition Delcourt (6,95&euro
(1) " Divine Nanamie ", " Kami-sama Hajimemashita " en version originale se traduirait par " Heureux de vous rencontrer Dieux "
(2) Hana to Yume (Fleurs et rêves) est un magazine de prépublication édité par Hakusensha, depuis 1974. Destiné aux très jeunes filles, il a notamment publié des séries célèbres comme : " Glass no Kamen "(" Laura ou la passion du théâtre "), " Fruits Basket ", " Special A ", " Fight Girl " … Cette revue sort deux fois par mois, le 5 et le 20. Elle comporte de nombreux suppléments et gadgets.
(3) Junji Itō est notamment publié chez Tonkam : " Gyo ", " Hallucinations ", " La Femme limace ", " La Fille perverse ", " La Maison de poupées ", " La Ville sans rue ", " Le Journal de Soïchi ", " Le Journal maudit de Soïchi ", " Le Mystère de la chair ", " Le Voleur de visages ", " Les Fruits sanglants ", " Rémina ", " Spirale ", " Tomié "...
Article paru à l’origine sur BDZoom.com
"Amatsuki" T1 par Shinobu Takayama
Sur fond de mythologie et de mélange de technologie présente et passée, " Amatasukii " transporte le lecteur dans un monde qui n’est pas si lointain, mais tellement différent du nôtre : le grand Édo.
Être un cancre à l’école peut conduire à visiter une expo grandeur nature. © 2005 by Shinobu Takayama / Ichijinsha Inc.
Le jeune Tokidoki Rikugoa a de grosses lacunes en histoire. Il est envoyé, avec d’autres élèves de sa classe, dans un musée sur le Japon ancien. Celui-ci a la particularité de reconstituer la période d’Édo à l’aide des dernières technologies et offre une immersion totale lorsque l’on porte des lunettes spéciales permettant de simuler certaines parties comme le ciel ou des artisans au travail.
L’explication sur le fonctionnement des lunettes. © 2005 by Shinobu Takayama / Ichijinsha Inc.
Alors qu’il cherche son chemin, Tokidoki est attaqué par un animal surnaturel. Cette rencontre le fera basculer du XXIe vers le XIXe siècle. Blessé à l’œil gauche, il est recueilli par un moine qui l’hébergera tout comme il abrite Kon Shinonome, un autre étudiant qui est pour sa part prisonnier de ce monde depuis deux ans.
" Amatasuki " est le premier manga publié en recueil de Shinobu Takayama (1). Et pour une première œuvre, c’est un coup de maître. Rapidement adapté en animation pour une série de 13 épisodes produite par le studio Deen en 2008. Cette version sera un peu décevante contrairement au manga. L’animé reprenant plus les mauvais côtés de l’intrigue, tout en ne suivants pas fidèlement l’intrigue originale. De plus, le graphisme est banal et beaucoup moins travaillé que dans le manga.
Galerie des personnages principaux en version SD. © 2005 by Shinobu Takayama / Ichijinsha Inc.
Il est difficile de rentrer dans l’histoire d’" Amatasuki ". La construction narrative un peu confuse cache pourtant de bonnes idées. Les passages de combats sont expédiés rapidement et la multiplication des intervenants rend leurs suivis compliqués. De même qu’il est difficile de situer les personnages dans leur environnement, les décors n’étant présents que lorsqu’ils sont strictement nécessaires. Shinobu Takayama fait le minimum syndical, que ce soit en matière du scénario comme de dessin. Pourtant, ces défauts se font rapidement oublier. Le graphisme général est particulièrement agréable et les personnages sont bien typés. Ils ont chacun leurs caractéristiques propres, on ne peut pas les mélanger. Les attitudes générales, que ce soit dans la posture ou dans les expressions du visage, sont extrêmement bien rendues. On sent que tout ce petit monde pourrait être vivant. Les variations de plans sont nombreuses : plongé, contre plongé, face, dos, plans d’ensemble, etc. Shinobu Takayama maîtrise parfaitement son dessin afin d’éviter la monotonie.
La rencontre de Toki et du Yokai qui le fera basculer dans l’autre monde. © 2005 by Shinobu Takayama / Ichijinsha Inc.
Loin de la science-fiction pure, le passage dans le passé se fait tout en douceur. Le lecteur est orienté vers la mythologie ancienne et Shinobu Takayama s’est visiblement bien documenté sur cette période de transition au Japon. L’avantage d’être un homme venant du futur est évidemment d’avoir des connaissances bien supérieures par rapport aux autochtones de l’époque. Si les leçons de physique de Tokidoki lui servent de temps en temps, il ne met pas vraiment à profit son savoir et c’est bien dommage. Il se laisse porter par ce monde comme il le faisait dans le présent. Ce comportement peut sembler décalé, surtout lorsque l’on imagine le changement de confort qu’il doit subir. L’histoire aurait mérité un petit approfondissement supplémentaire. Le déroulement des événements est assez lent, mais cela correspond bien au ressenti concernant le mode de vie de l’époque ou certaines personnes, plutôt haut placées, se laissaient vivre.
Coincé dans le passé, autant essayer de s’entendre avec les autres. © 2005 by Shinobu Takayama / Ichijinsha Inc.
Le héros est capable d’apercevoir les Yokai, créatures mythologie japonaises, contrairement à la plupart des protagonistes. Ce pouvoir apporte un peu de piment supplémentaire à l’histoire et offre son lot de situations incongrues. Le sujet est peu exploité dans ce premier volume, mais devrait s’approfondir par la suite. Par contre, n’espérez pas, en tant qu’occidentaux, en apprendre beaucoup plus sur la culture japonaise d’il y a deux siècles, tout est traité de manière superficielle et l’Histoire n’est pas le sujet. L’auteur prend d’ailleurs de grosses libertés par rapport à ça. Petit plus, le traducteur a multiplié les notes de bas de casse afin d’expliquer la plupart des spécificités historiques présentes dans ce manga. Excellent point, à la fois culturellement parlant et pour la compréhension générale de l’histoire. Ces anecdotes étant souvent évidentes pour les Japonais.
Extrait des illustrations couleur des trois premières couvertures. © 2005 by Shinobu Takayama / Ichijinsha Inc.
" Amatasuki " reste un bon manga. Les dessins séduiront les jeunes garçons et l’histoire, facilement abordable, le met à la portée d’un large public. Un bon titre, bien plus intéressant dans sa version papier que dans sa version animé. De plus, les couvertures sont de toute beauté. À la fois sobres avec leurs fonds blancs, et travaillées avec des jeux de lumière et de nombreux détails sur les étoffes. Un vrai régal. Shinobu Takayama est une auteure dont on devrait entendre parler.
Gwenaël JACQUET
" Amatasuki " T1 par Shinobu Takayama
Édition Kaze Shônen up ! (7,50&euro
ISBN : 978-2-82030-065-2
(1) Elle a commencé sa carrière avec deux histoires courtes : " Enra enra " et " Kagome no tori haima doko he " toutes deux parues en 2003, juste avant " Amatsuki ".
Article paru à l’origine sur BDZoom.com
Être un cancre à l’école peut conduire à visiter une expo grandeur nature. © 2005 by Shinobu Takayama / Ichijinsha Inc.
Le jeune Tokidoki Rikugoa a de grosses lacunes en histoire. Il est envoyé, avec d’autres élèves de sa classe, dans un musée sur le Japon ancien. Celui-ci a la particularité de reconstituer la période d’Édo à l’aide des dernières technologies et offre une immersion totale lorsque l’on porte des lunettes spéciales permettant de simuler certaines parties comme le ciel ou des artisans au travail.
L’explication sur le fonctionnement des lunettes. © 2005 by Shinobu Takayama / Ichijinsha Inc.
Alors qu’il cherche son chemin, Tokidoki est attaqué par un animal surnaturel. Cette rencontre le fera basculer du XXIe vers le XIXe siècle. Blessé à l’œil gauche, il est recueilli par un moine qui l’hébergera tout comme il abrite Kon Shinonome, un autre étudiant qui est pour sa part prisonnier de ce monde depuis deux ans.
" Amatasuki " est le premier manga publié en recueil de Shinobu Takayama (1). Et pour une première œuvre, c’est un coup de maître. Rapidement adapté en animation pour une série de 13 épisodes produite par le studio Deen en 2008. Cette version sera un peu décevante contrairement au manga. L’animé reprenant plus les mauvais côtés de l’intrigue, tout en ne suivants pas fidèlement l’intrigue originale. De plus, le graphisme est banal et beaucoup moins travaillé que dans le manga.
Galerie des personnages principaux en version SD. © 2005 by Shinobu Takayama / Ichijinsha Inc.
Il est difficile de rentrer dans l’histoire d’" Amatasuki ". La construction narrative un peu confuse cache pourtant de bonnes idées. Les passages de combats sont expédiés rapidement et la multiplication des intervenants rend leurs suivis compliqués. De même qu’il est difficile de situer les personnages dans leur environnement, les décors n’étant présents que lorsqu’ils sont strictement nécessaires. Shinobu Takayama fait le minimum syndical, que ce soit en matière du scénario comme de dessin. Pourtant, ces défauts se font rapidement oublier. Le graphisme général est particulièrement agréable et les personnages sont bien typés. Ils ont chacun leurs caractéristiques propres, on ne peut pas les mélanger. Les attitudes générales, que ce soit dans la posture ou dans les expressions du visage, sont extrêmement bien rendues. On sent que tout ce petit monde pourrait être vivant. Les variations de plans sont nombreuses : plongé, contre plongé, face, dos, plans d’ensemble, etc. Shinobu Takayama maîtrise parfaitement son dessin afin d’éviter la monotonie.
La rencontre de Toki et du Yokai qui le fera basculer dans l’autre monde. © 2005 by Shinobu Takayama / Ichijinsha Inc.
Loin de la science-fiction pure, le passage dans le passé se fait tout en douceur. Le lecteur est orienté vers la mythologie ancienne et Shinobu Takayama s’est visiblement bien documenté sur cette période de transition au Japon. L’avantage d’être un homme venant du futur est évidemment d’avoir des connaissances bien supérieures par rapport aux autochtones de l’époque. Si les leçons de physique de Tokidoki lui servent de temps en temps, il ne met pas vraiment à profit son savoir et c’est bien dommage. Il se laisse porter par ce monde comme il le faisait dans le présent. Ce comportement peut sembler décalé, surtout lorsque l’on imagine le changement de confort qu’il doit subir. L’histoire aurait mérité un petit approfondissement supplémentaire. Le déroulement des événements est assez lent, mais cela correspond bien au ressenti concernant le mode de vie de l’époque ou certaines personnes, plutôt haut placées, se laissaient vivre.
Coincé dans le passé, autant essayer de s’entendre avec les autres. © 2005 by Shinobu Takayama / Ichijinsha Inc.
Le héros est capable d’apercevoir les Yokai, créatures mythologie japonaises, contrairement à la plupart des protagonistes. Ce pouvoir apporte un peu de piment supplémentaire à l’histoire et offre son lot de situations incongrues. Le sujet est peu exploité dans ce premier volume, mais devrait s’approfondir par la suite. Par contre, n’espérez pas, en tant qu’occidentaux, en apprendre beaucoup plus sur la culture japonaise d’il y a deux siècles, tout est traité de manière superficielle et l’Histoire n’est pas le sujet. L’auteur prend d’ailleurs de grosses libertés par rapport à ça. Petit plus, le traducteur a multiplié les notes de bas de casse afin d’expliquer la plupart des spécificités historiques présentes dans ce manga. Excellent point, à la fois culturellement parlant et pour la compréhension générale de l’histoire. Ces anecdotes étant souvent évidentes pour les Japonais.
Extrait des illustrations couleur des trois premières couvertures. © 2005 by Shinobu Takayama / Ichijinsha Inc.
" Amatasuki " reste un bon manga. Les dessins séduiront les jeunes garçons et l’histoire, facilement abordable, le met à la portée d’un large public. Un bon titre, bien plus intéressant dans sa version papier que dans sa version animé. De plus, les couvertures sont de toute beauté. À la fois sobres avec leurs fonds blancs, et travaillées avec des jeux de lumière et de nombreux détails sur les étoffes. Un vrai régal. Shinobu Takayama est une auteure dont on devrait entendre parler.
Gwenaël JACQUET
" Amatasuki " T1 par Shinobu Takayama
Édition Kaze Shônen up ! (7,50&euro
ISBN : 978-2-82030-065-2
(1) Elle a commencé sa carrière avec deux histoires courtes : " Enra enra " et " Kagome no tori haima doko he " toutes deux parues en 2003, juste avant " Amatsuki ".
Article paru à l’origine sur BDZoom.com
"Judge" T1 par Yoshiki Tonogai
Avec le nouveau manga de Ki-oon, " Judge ", les fans de Yoshiki Tonogai ne seront pas déroutées. Mêmes ingrédients que " Doubt ", même sorte de thriller ou la tension psychologique prend le pas sur la représentation gore de la violence. Avec, néanmoins, la mort qui est toujours au bout...
© Yoshiki Tonogai / SQUARE ENIX CO., LTD.
Yoshiki Tonogai est clairement un amateur de la série de sept films " Saw ". Il en reprend les ficelles en les adaptant au monde du manga
: huis clos, jeu mortel, poupée annonciatrice du chalenge, cassette vidéo (à la place d’audio), télévision servant de lien avec le monde extérieur, etc. Si cette saga américaine a su renouveler le genre " thriller/gore ", il était facile de surfer sur cette vague de popularité. Néanmoins, Yoshiki Tonogai, même s’il s’inspire ouvertement du genre, a sût créer un univers qui lui est propre avec son premier manga " Doubt ". " Judge " en reprend certaines ficelles, on est clairement dans le même monde, mais ici le challenge est plus sournois : les " pécheurs " vont devoirs s’entretuer pour survivre.
© Yoshiki Tonogai / SQUARE ENIX CO., LTD.
Après quelques pages couleur montrant l’agonie et la mort d’un inconnu, tout commence réellement par une histoire tranquille. Atsuya sort avec Hikari depuis peu, alors qu’ils se connaissent depuis l’enfance. Hiro, le jeune frère d’Atsuya se serait bien vu à sa place, car il se rend compte qu’il perd l’amitié de cette jeune fille qui a partagé tous leurs jeux d’enfant. Comme elle doit choisir un cadeau pour Noël en leur compagnie, Hiro annonce à son frère qu’Hikari a déplacé le rendez-vous d’une heure afin de pouvoir savourer un court instant de tête-à-tête avec elle. Alors qu’ils font tranquillement les boutiques, Atsuya, de son côté, sort de son travail et se fait renversé par un camion. Hiro se sent évidemment coupable de la mort de son frère. Deux ans plus tard, il se retrouve enfermé dans une pièce sombre affublée d’un masque de foire en forme de lapin.
© Yoshiki Tonogai / SQUARE ENIX CO., LTD.
Sept autres personnes bien vivantes et portant également un masque partagent le même sort. Une neuvième personne est pourtant la, le jeune du début, mort après avoir retiré son masque sans autorisation. Avertissement morbide en guise de préambule, ils doivent coopérer sinon ils meurent. Les masques représentent tous des animaux, comme dans " Doubt " il y a celui du lapin, mais également, lion, cheval, cochon, loup, chien et ours sont représentés. Tous ces jeunes sont ici pour être jugé, car ils ont tous, soi-disant, commis un péché, un des sept péchés capitaux. Ils vont donc mourir pour ça. Ils vont devoir désigner eux même qui périra et au final, seul quatre d’entre eux survivront.
© Yoshiki Tonogai / SQUARE ENIX CO., LTD.
Vu l’environnement réduit dans lesquels cohabitent les protagonistes, il ne faut pas s’attendre à une grande fresque violente, mais plutôt à un combat psychologique ou les dialogues et l’attitude des personnages prendront tous leurs sens. Dans ce premier numéro, peu de morts à part ceux du début, Yoshiki Tonogai a très bien construit son récit afin de nous laisser dans l’expectative une fois le manga refermé. Même si le lecteur découvre les vrais visages des prisonniers, il ne sait, au final, que peu de choses sur eux. Les informations sont distillées au compte-gouttes. L’état d’esprit de certains jeunes est, petit à petit, mis en avant afin d’aiguiser la curiosité du lecteur et l’obliger à reconstruire le puzzle que Yoshiki Tonogai prend un malin plaisir à tracer.
© Yoshiki Tonogai / SQUARE ENIX CO., LTD.
SI le scénario est prenant, il est dommage de le desservir avec un dessin qui manque d’aboutissement. Les personnages sont tous longilignes, sauf le mort du début gros et bouffi. Les visages sont étirés comme si le dessin était déformé. Le trait est régulier : trop régulier... Il manque de vie, de plein et de déliés. Néanmoins, cela contribue à rendre l’ambiance encore plus froide et pesante. La mise en page et les multiples changements de plan permettent, de leur côté, de bien s’imprégner de l’atmosphère qui règne dans ces pièces malgré le peu de décors représentés. Yoshiki Tonogai fait de superbes illustrations, les couvertures sont là pour le prouver, mais il est obligé de différencier ses personnages par des artifices vestimentaires afin de ne pas perdre le lecteur. La couverture justement, extrêmement soignée et positionnée à l’horizontale comme pour " Doubt ". La règle est la même, les protagonistes en couleur et masqués sur la jaquette apparaissent en noir et blanc et démasqués sur la couverture du dessous. Sur ce numéro un, ils sont tous debout. Au fil des volumes, ils tombent les un après les autres. Il vaut mieux ne pas trop prêter attention aux couvertures des volumes non lues si l’on veut garder le suspense. Mais, même si l’on sait qui est le prochain sur la liste à décéder, ce n’est pas cela qui est important. Ce qui compte, c’est son histoire personnelle, la raison qui l’a amené, de force, à participer à ce jeu macabre. C’est également la cohésion du groupe, le tiraillement psychologique obligeant ces jeunes à faire mourir un de leurs camarades afin de survivre de leur côté qui rend captivant ce manga. Le lecteur de son côté est également mis à l’épreuve. Impossible de ne pas penser à ses propres actions, ses propres péchés. Et surtout, comment réagirions-nous en présence d’un tel dilemme. Comment jugerait-on et surtout, de quel droit le ferions-nous et avec quelle conviction ?
© Yoshiki Tonogai / SQUARE ENIX CO., LTD.
Seuls trois volumes sont parus à ce jour au Japon. Il est donc aujourd’hui impossible de savoir le fin mot de l’histoire. Si Yoshiki Tonogai arrive à toujours tenir son lectorat en haleine avec autant de brio, cela augure un nouveau succès pour les éditions Ki-oon.
© Yoshiki Tonogai / SQUARE ENIX CO., LTD.
L’éditeur à d’ailleurs mis le paquet pour le lancement de ce titre. La sortie en librairie était prévue pour le 30 juin afin de coïncider avec le début du festival " Japan Expo ". Yoshiki Tonogai, l’auteur, a fait le déplacement depuis le Japon afin de dédicacer son œuvre à quelques chanceux tirés au sort. Et, clou du spectacle, une énorme exposition, en plein centre du festival met en scène certains protagonistes en taille réelle avec leur masque, bien évidemment. Ces représentations ont étaient fabriqués en France dans les locaux de la société Atakus bien connus des collectionneurs de figurines. Extrêmement détaillés et posés sur des mannequins habillés comme dans le manga, positionné au milieu d’un plateau vide et froid : l’effet est saisissant.
Les masques qui ont était utilisés par Ki-oon pour son diorama grandeur nature. Ils ont été sculptés par l’équipe d’Atakus, bien connu des amateurs de figurines de collection.
De nombreux objets promotionnels sont offerts durant le salon Japan expo. Notamment ce trio de masque en carton assez bien réalisé et que les lecteurs pouvaient acquérir en s’offrant des mangas sur le stand de l’éditeur Ki-oon.© Yoshiki Tonogai / SQUARE ENIX CO., LTD.
Commeà chaque festival, les sacs Ki-oon faisait bonne impression par leur taille imposante (prêt d’un mètre de largeur). Quatre séries phare de cette éditeur sont représentées sur les deux modèles disponibles en recto-verso : Judge, Run Day Burst, Amanchu et Brides Stories. © Yoshiki Tonogai / SQUARE ENIX CO., LTD.
Enfin, signalons que " Judge " n’est pas une copie conforme de " Doubt " : ce manga est dans la même veine, sans être une suite directe. Du coup, il devrait trouver assez facilement son public. À moins que celui-ci tombe, à son tour, dans la paranoïa en dévorant ce thriller machiavélique.
Gwenaël JACQUET
" Judge " T1 par Yoshiki Tonogai
Éditions Ki-oon (7,50 € )
ISBN : 978-2-35592-282-4
Article paru à l’origine sur BDZoom.com
© Yoshiki Tonogai / SQUARE ENIX CO., LTD.
Yoshiki Tonogai est clairement un amateur de la série de sept films " Saw ". Il en reprend les ficelles en les adaptant au monde du manga
: huis clos, jeu mortel, poupée annonciatrice du chalenge, cassette vidéo (à la place d’audio), télévision servant de lien avec le monde extérieur, etc. Si cette saga américaine a su renouveler le genre " thriller/gore ", il était facile de surfer sur cette vague de popularité. Néanmoins, Yoshiki Tonogai, même s’il s’inspire ouvertement du genre, a sût créer un univers qui lui est propre avec son premier manga " Doubt ". " Judge " en reprend certaines ficelles, on est clairement dans le même monde, mais ici le challenge est plus sournois : les " pécheurs " vont devoirs s’entretuer pour survivre.
© Yoshiki Tonogai / SQUARE ENIX CO., LTD.
Après quelques pages couleur montrant l’agonie et la mort d’un inconnu, tout commence réellement par une histoire tranquille. Atsuya sort avec Hikari depuis peu, alors qu’ils se connaissent depuis l’enfance. Hiro, le jeune frère d’Atsuya se serait bien vu à sa place, car il se rend compte qu’il perd l’amitié de cette jeune fille qui a partagé tous leurs jeux d’enfant. Comme elle doit choisir un cadeau pour Noël en leur compagnie, Hiro annonce à son frère qu’Hikari a déplacé le rendez-vous d’une heure afin de pouvoir savourer un court instant de tête-à-tête avec elle. Alors qu’ils font tranquillement les boutiques, Atsuya, de son côté, sort de son travail et se fait renversé par un camion. Hiro se sent évidemment coupable de la mort de son frère. Deux ans plus tard, il se retrouve enfermé dans une pièce sombre affublée d’un masque de foire en forme de lapin.
© Yoshiki Tonogai / SQUARE ENIX CO., LTD.
Sept autres personnes bien vivantes et portant également un masque partagent le même sort. Une neuvième personne est pourtant la, le jeune du début, mort après avoir retiré son masque sans autorisation. Avertissement morbide en guise de préambule, ils doivent coopérer sinon ils meurent. Les masques représentent tous des animaux, comme dans " Doubt " il y a celui du lapin, mais également, lion, cheval, cochon, loup, chien et ours sont représentés. Tous ces jeunes sont ici pour être jugé, car ils ont tous, soi-disant, commis un péché, un des sept péchés capitaux. Ils vont donc mourir pour ça. Ils vont devoir désigner eux même qui périra et au final, seul quatre d’entre eux survivront.
© Yoshiki Tonogai / SQUARE ENIX CO., LTD.
Vu l’environnement réduit dans lesquels cohabitent les protagonistes, il ne faut pas s’attendre à une grande fresque violente, mais plutôt à un combat psychologique ou les dialogues et l’attitude des personnages prendront tous leurs sens. Dans ce premier numéro, peu de morts à part ceux du début, Yoshiki Tonogai a très bien construit son récit afin de nous laisser dans l’expectative une fois le manga refermé. Même si le lecteur découvre les vrais visages des prisonniers, il ne sait, au final, que peu de choses sur eux. Les informations sont distillées au compte-gouttes. L’état d’esprit de certains jeunes est, petit à petit, mis en avant afin d’aiguiser la curiosité du lecteur et l’obliger à reconstruire le puzzle que Yoshiki Tonogai prend un malin plaisir à tracer.
© Yoshiki Tonogai / SQUARE ENIX CO., LTD.
SI le scénario est prenant, il est dommage de le desservir avec un dessin qui manque d’aboutissement. Les personnages sont tous longilignes, sauf le mort du début gros et bouffi. Les visages sont étirés comme si le dessin était déformé. Le trait est régulier : trop régulier... Il manque de vie, de plein et de déliés. Néanmoins, cela contribue à rendre l’ambiance encore plus froide et pesante. La mise en page et les multiples changements de plan permettent, de leur côté, de bien s’imprégner de l’atmosphère qui règne dans ces pièces malgré le peu de décors représentés. Yoshiki Tonogai fait de superbes illustrations, les couvertures sont là pour le prouver, mais il est obligé de différencier ses personnages par des artifices vestimentaires afin de ne pas perdre le lecteur. La couverture justement, extrêmement soignée et positionnée à l’horizontale comme pour " Doubt ". La règle est la même, les protagonistes en couleur et masqués sur la jaquette apparaissent en noir et blanc et démasqués sur la couverture du dessous. Sur ce numéro un, ils sont tous debout. Au fil des volumes, ils tombent les un après les autres. Il vaut mieux ne pas trop prêter attention aux couvertures des volumes non lues si l’on veut garder le suspense. Mais, même si l’on sait qui est le prochain sur la liste à décéder, ce n’est pas cela qui est important. Ce qui compte, c’est son histoire personnelle, la raison qui l’a amené, de force, à participer à ce jeu macabre. C’est également la cohésion du groupe, le tiraillement psychologique obligeant ces jeunes à faire mourir un de leurs camarades afin de survivre de leur côté qui rend captivant ce manga. Le lecteur de son côté est également mis à l’épreuve. Impossible de ne pas penser à ses propres actions, ses propres péchés. Et surtout, comment réagirions-nous en présence d’un tel dilemme. Comment jugerait-on et surtout, de quel droit le ferions-nous et avec quelle conviction ?
© Yoshiki Tonogai / SQUARE ENIX CO., LTD.
Seuls trois volumes sont parus à ce jour au Japon. Il est donc aujourd’hui impossible de savoir le fin mot de l’histoire. Si Yoshiki Tonogai arrive à toujours tenir son lectorat en haleine avec autant de brio, cela augure un nouveau succès pour les éditions Ki-oon.
© Yoshiki Tonogai / SQUARE ENIX CO., LTD.
L’éditeur à d’ailleurs mis le paquet pour le lancement de ce titre. La sortie en librairie était prévue pour le 30 juin afin de coïncider avec le début du festival " Japan Expo ". Yoshiki Tonogai, l’auteur, a fait le déplacement depuis le Japon afin de dédicacer son œuvre à quelques chanceux tirés au sort. Et, clou du spectacle, une énorme exposition, en plein centre du festival met en scène certains protagonistes en taille réelle avec leur masque, bien évidemment. Ces représentations ont étaient fabriqués en France dans les locaux de la société Atakus bien connus des collectionneurs de figurines. Extrêmement détaillés et posés sur des mannequins habillés comme dans le manga, positionné au milieu d’un plateau vide et froid : l’effet est saisissant.
Les masques qui ont était utilisés par Ki-oon pour son diorama grandeur nature. Ils ont été sculptés par l’équipe d’Atakus, bien connu des amateurs de figurines de collection.
De nombreux objets promotionnels sont offerts durant le salon Japan expo. Notamment ce trio de masque en carton assez bien réalisé et que les lecteurs pouvaient acquérir en s’offrant des mangas sur le stand de l’éditeur Ki-oon.© Yoshiki Tonogai / SQUARE ENIX CO., LTD.
Commeà chaque festival, les sacs Ki-oon faisait bonne impression par leur taille imposante (prêt d’un mètre de largeur). Quatre séries phare de cette éditeur sont représentées sur les deux modèles disponibles en recto-verso : Judge, Run Day Burst, Amanchu et Brides Stories. © Yoshiki Tonogai / SQUARE ENIX CO., LTD.
Enfin, signalons que " Judge " n’est pas une copie conforme de " Doubt " : ce manga est dans la même veine, sans être une suite directe. Du coup, il devrait trouver assez facilement son public. À moins que celui-ci tombe, à son tour, dans la paranoïa en dévorant ce thriller machiavélique.
Gwenaël JACQUET
" Judge " T1 par Yoshiki Tonogai
Éditions Ki-oon (7,50 € )
ISBN : 978-2-35592-282-4
Article paru à l’origine sur BDZoom.com